Par les cornes !
L'un nous parant la viande, l'autre allongeant nos crins,
Artistes en magasin, poètes à leur façon,
Ces deux marchands malins s'étaient en bons voisins
Passé la bête à cornes et le bétail à laine
Pour le dire d'un sourire en manière d'unisson
Aux oisifs, aux passants qui bayaient aux corneilles :
" Cela ne suffit pas de peigner le bison,
La girafe, le buffle, le crincrin, le mouton,
Cela ne suffit pas, ne fait pas un destin.
C'est par les cornes qu'il faut les prendre et les tenir,
Les clients, les taureaux, le bonheur, l'avenir,
La chance et l'espérance, la fortune et la lune.
Par les cornes la vie !
Par les cornes, on vous dit ! "