Fenêtre à la mangeoire d'oiseaux
Ils m'émerveillent, ceux qui ouvrent leurs vitres, dans le gris de ce monde, comme des ailes bleues, sur des jardins d'oiseaux et des chants de bourgeons.
Ils m'émerveillent, ceux qui pendent à leurs murs, tout dévorés de lèpre, d'étroits balcons de bal, pour que des fleurs en rose y dansent sur les grilles.
Ils m'émerveillent, ceux qui ne veulent voir, au carreau de nuages, que l'arbre qui grandit et le jour qui picore dans la paume des feuilles.
Ils m'émerveillent, ceux qui sèment en hiver, sur les murs endeuillés des grandes villes noires au crépi de misère, tous les nids du printemps.
Ils m'émerveillent, ceux qui ont les yeux purs.