Taches d'automne
L'automne... ce n'est rien tout d'abord. A peine une petite tache, minuscule, bien circonscrite, presque invisible, dans l'intacte verdeur. Une tache brunâtre, cernée comme un oeil fatigué... mais vraiment si petite. Une simple tache... ou deux, peut-être. Deux, oui, on pourrait bien l'admettre, ou même trois, tout au plus. Mais vraiment pas grand chose.
L'automne, ce n'est tout d'abord presque rien. Juste un grain de rousseur sur la peau qui se hale. C'est la pluie qui fait loupe, c'est notre oeil qui larmoie, il n'y a pas de quoi, pas de quoi s'inquiéter.
Et puis... puis insensiblement. Mais est-ce qu'on sait comment ? Cela grandit et cela gagne, cela rouille, cela saigne, sous le vert qui se fripe, comme un cancer qu'on cache pour qu'il ne nous voie pas.
Jusqu'à ce qu'à la fin, tout étonnée, pelotonnée dans le vent brun d'hiver, tombe la feuille
L'automne, ce n'est tout d'abord presque rien. Juste un grain de rousseur sur la peau qui se hale. C'est la pluie qui fait loupe, c'est notre oeil qui larmoie, il n'y a pas de quoi, pas de quoi s'inquiéter.
Et puis... puis insensiblement. Mais est-ce qu'on sait comment ? Cela grandit et cela gagne, cela rouille, cela saigne, sous le vert qui se fripe, comme un cancer qu'on cache pour qu'il ne nous voie pas.
Jusqu'à ce qu'à la fin, tout étonnée, pelotonnée dans le vent brun d'hiver, tombe la feuille
morte.