Cerf-volant
Je ne connais rien de plus doux, ni rien de plus mélancolique. Sur la plage encore vide, bien avant la saison, par un frais dimanche de soleil, l'homme un peu ridicule au visage extasié qui ne regarde que le ciel. L'homme plus vraiment jeune qui joue avec le temps en ligotant le vent, ce pantin forcené, dans ses fils de nylon.
Maniant son oiseau bleu comme il guiderait un vieux rêve, l'homme toujours enfant. Le solitaire au cerf-volant.