Top articles
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Un sauvetage
Le vent soufflait fort ce soir-là. Et l'eau, en bas, était haute et sombre. Les pluies avaient été si abondantes en ce triste printemps... Je traversais la Loire comme chaque soir sur le pont Gabriel [ ... ] cliquer sur le lien pour lire la suite htt...
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L'oiseau bleu
Je rêvais. Je rêvais d'un grand perroquet bleu. C'était un grand perroquet merveilleux qui volait doucement dans mon jardin. Il s'est posé sur mon cou. Il m'a enveloppée dans le bleu de ses ailes immenses et dans la chaleur de ses plumes. Et il a murmuré,...
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Ultima
Joseph Leprince avait eu une journée très chargée : après le déjeuner au Lutétia en compagnie de son collègue Grenier, le dramaturge, il y avait eu la séance à l'Académie. Ensuite il était passé aux Deux Magots prendre [...] cliquer pour lire la suite...
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La fille de la cabine téléphonique
"Le petit appartement était entièrement plongé dans l'ombre maintenant. Et personne n'avait appelé. De toute la journée. Personne. Elle se dirigea vers la fenêtre pour fermer les volets. Puisqu'il n'y avait plus rien à attendre. Puisque personne n'appellerait...
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Mademoiselle Callista
Mademoiselle Callista Beauté Fidélité Les morceaux de bristol forment un petit tas triste dans leur corbeille d'osier. Elle en avait commandé bien trop, à l'époque, de ces cartes de fidélité. C'était naïf, aussi, d'avoir fait imprimer ainsi, solitaire,...
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L'enseigne Chronos
Il y a plus d'un quart d'heure que monsieur Lopez attend sur le trottoir. Les travaux ont commencé la veille. Depuis la veille, il guette. Alors quand, tout à l'heure, depuis son petit balcon, il a vu arriver la machine, il a dévalé l'escalier. Mais,...
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Anaïs
Mme Dutilleux s'y reprit à deux fois pour lire l'article. Elle avait dû mal comprendre. Il devait y avoir une erreur. Ou alors c'était une coïncidence. Une homonymie. Un de ces hasards extraordinaires... Anaïs ! [...] Suite du récit à lire sur mon blog...
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Le fou
Parfois, venus de très profond, de ces eaux noires alourdies de reflets où on les croyait pour toujours engloutis, des souvenirs remontent. Celui-ci, par exemple, a surgi tout à l'heure, solitaire et bizarre comme un poisson des abysses. Je ne saurais...
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La salle d'attente
Il est presque 13 heures 30. Le docteur Heurtebise est un peu fatigué, mais il se sent bien. Satisfait. Heureux même. Il a passé un moment agréable, "Chez Arlette" où il est toujours si bien accueilli, depuis qu'il a sauvé la patronne. Arlette avait soigné...
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Exécution
La foule attend, bruyante et impatiente. Des enfants crient, des femmes âgées se sont assises à terre. On attend, on bavarde, on téléphone, on mange. Une pyramide de nougats tremble dans un nuage de guêpes. Le marchand d'escargots fait ses affaires. [...]...
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La source
Cela se passe dans mon petit village. Un village plein de sources et de ponts, où partout frémit l'eau dans ses herbes et ses vieux saules têtards. Cela se passe au temps d'avant le temps, quand les saints couraient le monde et en redessinaient la forme...
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Quarante-huit heures en janvier
Chacun le sait, et il est inutile, direz-vous, que je rappelle ces faits maintenant sus par coeur. Je le ferai cependant, car j'écris aussi pour après. Il faut toujours écrire maintenant pour après, ou au moins en se demandant comment on lira, après....
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Ecran noir
Ecran noir, page blanche... Il y avait longtemps Que mon ordinateur comme un âne fourbu Renâclait, s'épuisait, marchait à reculons. Il vient de rendre au vide sa pauvre âme têtue. Pardonnez, mes amis, si je m'absente un peu, Je reviendrai vers vous quand...
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Le radis
A peine un petit quart d'heure qu'il est là, à traîner dans les rayons. Mais rien à dire, il a déjà bien travaillé. Pas perdu son temps, ce matin. Il a commencé par pousser son chariot jusqu'au rayon chocolat. Il a fait semblant de s'intéresser à la composition...
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J'ai-soif
"J'ai soif"... En prononçant ces simples mots, tout à l'heure, je me suis souvenue. Il y avait des années, des dizaines d'années, que je n'y avais plus pensé... J'ai-soif. C'est ainsi que nous appelions, lorsque j'étais enfant, dans mon petit village,...
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Porte palière
Une porte palière acoustique, voilà ce qu'il aurait fallu. Une porte a-cous-tique. En plus des boules Quies et du casque où elle avait mis à fond "The Wall". Des murs épais, entièrement tapissés de liège. Des plafonds à triple couche de polystyrène. De...
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Culte du lion rue Crébillon
Geneviève Dormann voyait en Paris "une ville pleine de lions". Nantes n'est pas une ville pleine de lions, mais les lions de Nantes sont particulièrement remarquables. Voici celui de la rue Crébillon, idole endormie, hiératique, au-dessus des boutiqu...
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Folle d'Orphée
Palais des Congrès de Nantes - 28 janvier 2015 - Inauguration de la Folle Journée 2015 Aujourd'hui, Mes amis, Folle Journée Jour d'Orphée, Une pause S'impose, Un point d'orgue Sur ce blog, Un sourire D'Eurydice. Car de gigue En chaconne La musique Sera...
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Dans la nuit
Dans la nuit, c'est comme ça. Il y a ceux qui veillent. Il y a ceux qui guettent. Ceux qui vous donnent la lumière. Ceux qui la font payer. Vous qui marchez sans rien y voir, au plus sombre au plus noir, Sachez-le, c'est comme ça, Dans la nuit. Les veilleurs....
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Empalée
Et pourquoi me suis-je arrêtée ? Pourquoi ai-je un instant songé à l'admirer, et à la plaindre même ? Cela arrive si souvent, que l'on s'empale sur ses propres épines... que dans son mal enfin on se taille un costume, pour ne pas être nu dans le grand...
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Au bord du ciel
Posé au bord du ciel Il buvait au lilas. Il était comme un autre Ivre de mai étourdi de parfums Ce scarabée si lourd Né de la terre et nourri de bois mort. Et la fleur dans le vent Lui rendait son baiser. L'amour de la beauté N'est jamais malheureux.
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La tour
Ile de Nantes - janvier 2012 Car toute ville tient de Babel.
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Joyeux Noël
Je vous souhaite à tous un joyeux N Ë L
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Passage Pommeraye où vit le démon...
Pas vraiment méchant, le démon du Passage, rêveusement accordé à ce lieu où tout se feutre de poussière et de toiles d'araignée. Bien là quand même.
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OPEN
Tant de boutiques ont fermé, dont seules se souviennent les vieilles gens, les volets gris et clos que brûle le soleil, et les grilles épuisées qui rouillent à la pluie. Alors, chez Lili, c’est OPEN, et j’en suis heureuse. Chez Lili, c’est OPEN , OPEN...