divers
... et un message important, que je vous retransmets, chez Quichottine :http://quichottine.fr/2015/09/93-coeurs-pour-un-mariage-et-des-reves-denfants.html :
"Nous sommes particulièrement fiers de notre nouveau-né : Le Mariage.
Ce livre de 334 pages sur lequel nous avons travaillé depuis février 2012 représentait un défi supplémentaire en ne nous contentant pas de rassembler des textes indépendants mais en écrivant une véritable histoire, celle du mariage de Marie et Clément et de toutes les personnes qui y ont assisté et qui confient leurs sentiments, leurs souvenirs au contact des mariés. Chaque auteur a créé son personnage, lui a donné vie. Ceci a nécessité une communication par courriel entre les différents auteurs et une relecture attentive de coordinateurs pour assurer la cohérence du tout. Les illustrateurs avaient une contrainte : travailler en noir et blanc, pour diminuer le coût du livre.
Nous souhaitons de tout cœur que le mariage, ce livre pas tout à fait comme les autres, aux 186 mains et 93 cœurs, ait une audience record parce qu’il le mérite mais surtout pour qu’il puisse donner de la joie à des enfants malades."
Blog en travaux
Chers lecteurs,
Mon blog est actuellement en reconstruction : je travaille à la remise en forme de l'ensemble de mes articles passablement bouleversés par la mise à jour d'Overblog.
Il ne m'est pas possible pour l'instant de répondre à vos commentaires ni de vous rendre visite.
Je vous remercie de votre patience, et vous dis à très bientôt !
Folle d'Orphée
Palais des Congrès de Nantes - 28 janvier 2015 - Inauguration de la Folle Journée 2015
Aujourd'hui,
Mes amis,
Folle Journée
Jour d'Orphée,
Une pause
S'impose,
Un point d'orgue
Sur ce blog,
Un sourire
D'Eurydice.
Car de gigue
En chaconne
La musique
Sera bonne.
Sur le fil
Nous voilà aujourd'hui comme cet homme que j'ai croisé dans une rue de Rennes : sur le fil.
Debout, mais un peu sonnés. En noir et saluant les copains morts, nous appuyant à ce que nous pouvons. Ne sachant où conduit cette route de fer qu'on a forgée pour nous. Prêts à dire adieu au malheur, à rire encore de tout comme de vrais Charlie. Ou bien à basculer dans le grand vide, chapeau melon arraché par l'ouragan, comme des charlots perdus.
Attendant, en équilibre au-dessus d'on ne sait quoi.
Où est Charlie ?
Juste ces quelques mots, pour saluer le Grand Duduche et ses amis de "Charlie".
On a dit aujourd'hui que nous étions tous Charlie.
Je crois que ce n'est pas une simple formule : nous sommes tous Charlie, nous qui avons la grimace critique et le sourire libre, nous qui portons mieux que légion d'honneur le brin d'insolence et la fleur de dérision. Nous sommes Charlie parce que Charlie nous a faits ce que nous sommes, et plus encore parce que nous avons grandi dans ce monde où Charlie pouvait vivre.
Maintenant qu'il est mort, assassiné, prenons garde. Nous l'avions un peu oublié, avouons-le, que la liberté d'expression est la plus fragile et la plus récente des conquêtes humaines, qu'on peut mourir pour elle, et qu'elle peut mourir de ne pas être défendue. Et nous pourrions bien de nouveau l'oublier, dans les peurs et les haines, dans les tracas quotidiens, ou même dans les soldes de janvier.
Prenons garde, nous qui aujourd'hui, dans la douleur et la stupeur, avons compris que nous étions tous Charlie, de ne pas en venir un jour à demander, le cherchant vainement dans la foule, le cherchant vainement en nous-mêmes : "Où est Charlie ?"
2015
Qu'elle soit comme ce vieux camion, notre année 2015.
Brinquebalante lente puisque plus rien ne va
Mais chaude et colorée, tournoyante et solaire,
S'en allant son chemin comme un coeur fait la roue.
Le temps s'en va le temps cahin caha guimbarde lasse,
Et nous, les passagers, serrant sur nos genoux
Comme un petit bagage secoué aux vieilles routes
Notre seul bien l'espoir le bel espoir toujours l'espoir...
Doux
Qu'il soit doux, ce Noël, qu'il soit naïf et beau
Qu'il batte d'espérance comme l'aile d'un ange.
Qu'il joue son air de joie sur le petit banjo
À cordes de nuages à plumage d'enfance
Qui fait danser le monde et fait tourner les ombres.
Si les hommes sont fous, s'ils hurlent avec les loups
Qu'il soit bon, ce Noël, qu'il soit bleu dans le sombre,
À l'envers, à l'endroit, qu'il soit doux, qu'il soit doux.
Une sans-dents...
(Le Monde en ligne - "Les décodeurs" - capture d'écran) "...et que nous veut-il dire ? S’écria lors une de nos sans-dents." La Fontaine, Les Lunettes) Les "sans-dents"... cela pourrait bien rester dans l'histoire comme la "brioche" de Marie-Antoinette : un mot peut-être tout à fait fictif, sans aucun doute surinterprété, et pourtant, pourtant... si révélateur - non du mépris d'un homme, bien sûr, fût-il l'un des plus puissants, mais de l'ordre féroce de tout un monde. Ce triste monde où certains ont des dents de loups qui rayent dangereusement les parquets vermoulus des salons à dorures, tandis que d'autres n'ont plus pour mâcher leurs malheurs et ravaler leur peine que des chicots noircis sur des gencives nues. Ce monde qu'on nous fait passer pour nouveau, mais qui n'est que le vieux monde d'avant, hâtivement revêtu d'oripeaux technocratologiques. "Les sans-dents" - c'est à coup sûr une bouchée qui mord, qui tranche et qui s'amuse, à belles dents bien blanches. On les voit, on les entend si bien, les moins que rien en foules, sans dents descendant l'escalier de misère, sans dents bredouillant leur détresse étouffée, sans dents sans dents descendant descendant jusqu'aux caves du monde... L'expression, répétée ce matin dans tous les journaux, m'a, bien plus simplement, rappelé une rencontre, que j'avais faite il y a des années de cela, dans le tramway. Une très vieille femme était assise devant moi, serrant son petit "caddy" de courses. Nous approchions de la station Haluchère, qui dessert l'un des hypermarchés de la ville. D'un seul coup elle s'est mise à me parler... bouillie de mots incompréhensibles, purée de sons brouillés... que voulait-elle me dire ? Elle m'a montré sa bouche où il ne restait que deux dents, devant, une en haut, une en bas (mais pas en face, comme on s'en doute). J'ai fini par comprendre. On s'habitue très vite à la langue des "sans-dents", quand on est un passager du tram. Au fil des ans elle avait perdu presque toutes ses dents, et elle n'avait pu ni les faire remplacer ni s'offrir un dentier. Dernièrement, elle était tombée en descendant à quai, et elle avait perdu l'une des trois dernières dents branlantes qui lui restaient encore. Ce qu'elle attendait de moi, c'était que je l'aide à descendre à la station Haluchère, que je lui porte son caddy et que je la soutienne, pendant qu'elle s'approcherait péniblement de la porte, afin qu'elle puisse se tenir fermement, quand il y aurait ce coup de frein si brutal du tramway qui s'arrête. Elle avait tellement peur de tomber de nouveau, et de perdre encore une dent... C'est difficile, pour les très vieux, voyez-vous, c'est un exploit, de descendre d'un tram. Je l'ai revue une ou deux fois ensuite. Puis elle a disparu. Evidemment. On sait bien où ils vont, les "sans-dents", quand ils descendent seuls la dernière marche.
A une amie
Âpre présent, vaste horizon.
N'oublie pas que le ciel
Ourle chaque rocher.
Que la mer reviendra,
Que la joie fleurira,
Brin de bruyère tenace
Sur demain ton rivage.
Car l'amour, la patience,
La douceur, l'espérance,
L'amitié ta boussole,
Et la confiance qui console
Sont l'aile bleue qui bat dans l'ombre.
Joyeux Noël
Je vous souhaite à tous un heureux Noël
Doux comme un arbre bleu aux forêts de la terre
Gai comme un arbre vert au revers de l'hiver
Beau comme un arbre rouge aux chemins de demain
Serein comme une ville irradiant dans sa nuit
Paisible comme une ombre de vieille cathédrale
Tendre comme l'enfance aux ailes d'espérance.