Un monde si pâle

Publié le par Carole

libellule-bleue.jpg
 
On dit que les papillons et les libellules perdent peu à peu leurs couleurs, dans nos contrées qui se réchauffent. (link)
En regardant cette petite libellule qui s'était revêtue de bleu comme on se vêtirait d'éden, de ciel pur et d'eau fraîche, j'ai essayé d'imaginer les prés pâlis de l'avenir, recouverts de poussière et de cendres, peuplés d'ailes blanchâtres et d'insectes invisibles.
Il nous avait peint le monde en couleurs, le vieux peintre, et nous, nous l'avons laissé s'éteindre et s'effacer, comme une toile méprisée qu'on aurait oubliée trop longtemps derrière la vitre.
Peut-être qu'en effet nous avons depuis longtemps cessé de regarder le monde autrement que derrière la vitrine de nos boutiques et de nos écrans. Peut-être que nous l'avons oublié, derrière son verre trop sale, le chef-d'oeuvre sans âge, comme un objet de peu de prix dans un magasin démodé promis à la liquidation. 
 

Publié dans Fables

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P
Tien tu as croisé la gendarmerie des insectes.<br /> Aurais tu commis un excès de vitesse en marche à pieds ?<br /> En tous cas il est bien caché son radar .... sourire
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C
<br /> <br /> Un doux gendarme qui s'est laissé capturer en photo.<br /> <br /> <br /> <br />
C
A qui sait le voir, le monde est un arc-en-ciel.
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O
J'aime bien votre idée du créateur comme vieux peintre ! Il est vrai que nous avons passé ses couleurs à la lessiveuse !
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J
Il suffit de traverser la vitre comme on traverse un miroir et derrière... un miracle est en cours.
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D
Vite... vite ... regardons les libellules et les papillons avant qu'ils ne deviennent ternes.
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Z
j'ai bien aimé le lien...<br /> Plus clair= moins contrasté....=(?) moins beau?
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C
<br /> <br /> Oui, un désastre aussi pour la photographie.<br /> <br /> <br /> <br />
P
Préservons la nature, elle est si belle et généreuse !
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C
<br /> <br /> Une évidence pour ertains, mais pas pour tous, manifestement !<br /> <br /> <br /> <br />
A
Là dessus, je suis d'accord, il faut absolument que l'humanité se calme et pense enfin à préserver ce que nous risquons de perdre à jamais.<br /> Mais certains discours à ce sujet se discréditent eux-mêmes de par leurs erreurs et leur exagérations et c'est très dommage.
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H
Ce qui est dit dans ce texte est vrai car nous constatons que tout a changé. Climat, Agriculture, Pluviométrie etc...J'imagine qu'un de ces quatre, la terre va nous signifier sa mauvaise humeur de<br /> la façon la plus violente et nous dire"De grâce, je ne peux plus vous supporter, vous devenez un fardeau pour moi, je vous ai tout donné mais vous avez été en de ça de mes espérances.Partez ! allez<br /> y habiter d'autres planètes et épargnez moi ! " C'est la réponse de la terre aux dépassements humaines.
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C
<br /> <br /> J'espère que ça n'arrivera pas, mais je m'inquiète (comme presque tout le monde). C'est ce que je voulais exprimer. Rien d'original, c'est sûr, hélas !<br /> <br /> <br /> <br />
A
Loin de moi l'idée de remettre en cause la teneur de ton article et j'ai bien compris que le lien en était séparé.<br /> Je voulais seulement dire qu'on nous raconte beaucoup de choses très discutables à propos de ce réchauffement climatique, ce qui n'était pas le sujet que tu souhaitais traiter en effet et sur le<br /> quel je n'aurais pas dû réagir... désolée Carole.
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C
<br /> <br /> Le réchauffement climatique, c'est aussi un enjeu politique, donc aucun discours n'est neutre, comme toujours dans ces cas-là.<br /> <br /> <br /> Ce que nous constatons, tout de même, nous qui habitons des zones fraîches et océaniques, c'est que la neige ne tombe presque plus en hiver, et que les tempêtes sont de plus en plus fréquentes<br /> (en Bretagne, ces deux derniers hivers, elles ont vraiment été nombreuses et dures). Et quand on va dans les Alpes, la fonte des glaciers est extrêmement visible. Il semble bien qu'il se passe<br /> quelque chose qui commence à affecter le quotidien. Mais c'est au niveau mondial que ce phénomène doit être étudié, pas au niveau local. Et, bien sûr, de façon scientifique, pas juste selon<br /> quelques "impressions" ou variations météorologiques annuelles. Bref, cela me dépasse un peu, forcément... Mais c'est comme le pari de Pascal : notre intérêt évident est d'y "croire", à ce<br /> réchauffement, et de lutter contre lui pour préserver les grands équilibres de la nature, notre bien commun. Si "on" nous a trompés, au moins nous aurons conservé ce trésor : la variété des<br /> espèces, la beauté des paysages... Sinon... Métropolis ?<br /> <br /> <br /> <br />
A
Je suis un peu perplexe, non pas sur ton billet bien sûr qui fait réfléchir, mais à propos de l'article dont tu nous donnes le lien. Il me semble que les papillons dits exotiques ont justement des<br /> couleurs beaucoup plus flamboyantes que les nôtres, que j'ai toujours trouvés plus pâles et discrets que ceux des pays chauds. Je ne comprends pas le raisonnement de l'auteur de l'article, pas plus<br /> que sa comparaison avec la façon des humains de se vêtir. D'après lui, plus il fait chaud, plus on a tendance à s'habiller en clair, ce qui est parfaitement faux: plus on va vers les pays<br /> méditerranéens, plus on s'habille de sombre.<br /> Mais cela ne remet pas en question le contenu de ton billet, quelle qu'en soit la cause, nous en sommes arrivés à ternir la nature. Le jour ou il n'y aura plus de couleurs, la vie disparaitra.<br /> (Pardon pour la longueur de ce commentaire.)
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C
<br /> <br /> En fait, ce qui m'intéresse et que je commente, c'est le début de l'article, qui ne parle pas du tout des papillons exotiques, mais rapporte une observation plus précise qui est que les papillons<br /> et libellules de nos pays tempérés "s'éclaircissent" à mesure que le climat se réchauffe, ce que, je pense, nous commençons à constater (en tout cas il y avait vraiment longtemps que je n'avais<br /> rencontré une libellule aussi "foncée"). En ce qui concerne les costumes (plus loin dans l'article), ce n'est pas du tout mon sujet, mais il faudrait distinguer les coutumes humaines (pas<br /> forcément rationnelles) des effets réels du rayonnement solaire, et je pense que cette partie de l'article est en effet confuse. En donnant le lien vers cet article je ne pouvais pas l'abréger.<br /> Et ne pas donner le lien n'aurait pas été honnête puisqu'il était la source de mon billet.<br /> <br /> <br /> En fait, je voulais, au-delà d'une question scientifique que je ne peux maîtriser, réfléchir à cet affadissement de notre monde, devenu un décor que nous voyons maintenant "de loin" puisque la<br /> nature est de plus en plus souvent éloignée de nos vies. Et, bien sûr, évoquer ce futur qui inquiète. <br /> <br /> <br /> <br />
M
Je préfère me gaver du vert de mes prés, des robes aux couleurs chaudes de mes chevaux, des couchers de soleil sur les champs, des arc en ciel après la pluie... plutôt que de songer au monde qui se<br /> délave !<br /> C'est égoïste sans doute, utopique peut-être, mais je préfère vivre le meilleur d'aujourd'hui sans penser au pire à venir...
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C
<br /> <br /> Non, ce n'est pas égoïste. C'est sage. Car ce qui "ternit" notre rapport à la nature, c'est l'éloignement. Mais ton mode de vie "rural" se fait de plus en plus rare...<br /> <br /> <br /> <br />
F
il faut savoir prendre le tps de regarder toutes les couleurs de la nature mais il faut aussi protéger cette nature pour qu'elle garde ses couleurs
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L
Peut-être! Sans doute!...Et pourtant, il suffit de s'arrêter, d'arrêter le compteur fou qui en nous compte les minutes et les secondes pour accumuler plus de TV, plus d'inepties, plus de violence,<br /> plus de sexe étalé et sali, plus de luttes intestines et politiques, plus de .... Oui, il suffit de s'arrêter, de s'asseoir devant une prairie printanier, de poser les mains sur nos genoux et de<br /> "voir". Alors viennent à nous les libellules bleues, les papillons aux mille couleurs, les cieux vagabonds, le chant d'un merle haut perché. Mais nous sommes tellement embourbés dans la vitesse<br /> d'un monde fou que nous oublions la simplicité du bonheur. Merci, chère Carole, de nous la rappeler.<br /> Lorraine
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F
Elle est superbe cette libellule!Merci de nous l'avoir fait connaître!!BISOUS FAN
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J
C'est quand on perd quelque chose qu'on en reconnait sa vraie valeur. Nous sommes tellement ingrats ! Amitiés. Joëlle
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J
Bonjour Carole... Une vie qui se délave, c'est inquiétant en effet...
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P
Et pourtant certains rêvent et nous font rêver. J'ai découvert une artiste qui m'a enthousiasmée aujourd'hui, car le talent, la création, nous prouvent que la beauté existe encore. Merci pour tes<br /> écrits qui nous font réfléchir. bises
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C
<br /> <br /> Oui, les artistes redonnent toutes leurs "couleurs" au monde. Ils nous sont nécessaires.<br /> <br /> <br /> <br />
A
Très beau texte. Les couleurs se délavent et doucement, nous aussi sommes effacés.
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