Un ange à la fenêtre
Fenêtre - Château de Chaumont
Parfois, cela arrive, tu vois un ange à la fenêtre.
Il te fait signe et tu lui dis que non,
Mais aucun ange ne renonce jamais.
A la vitre il appelle, il continue à te faire signe,
Jusqu'à ce que tu t'approches.
Et c'est alors que tout commence.
Ou que tout se finit, c'est selon.
Car déjà tu t'envoles
Aux côtés de ton ange.
Il continue à te faire signe tu le suis sans comprendre.
Tes ailes neuves te gênent un peu.
Tu ne sais où tu vas
Peut-être vers la vie
Peut-être vers la mort
Peut-être nulle part.
Il y avait un ange à la fenêtre. L'ange était lumineux. La pièce était obscure. Le grand ciel s'enroulait sur les ailes de l'ange. Le jour cognait aux vitres comme un oiseau perdu.
Il m'est venu cette question, de Noël ou d'ailleurs, de maintenant ou de jamais, de nulle part ou bien d'ici : regarder l'ange à la fenêtre, laisser le jour entrer par la vitre des rêves, s'envoler immobile sur les ailes qui battent les cartes de l'espoir, est-ce un moyen d'y voir plus clair et de s'en aller loin, ou bien est-ce au contraire se condamner à l'obscurcir encore, la pièce étroite et sombre où il nous faut bien vivre ?
Mais je suppose qu'il y a autant de réponses à ma question qu'il y a d'anges, gardiens ou reclus, à la fenêtre de nos vies.