Rue de la Roquette

Publié le par Carole

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  Paris, rue de la Roquette    
 
"Fuir ! là-bas fuir !" (Mallarmé)
"On ne part pas." (Rimbaud)   
 
    Partir, courir, s'enfuir... s'échapper par le toit pour regagner le ciel, s'en aller vers les cimes, et grimper vers l'été... est-ce qu'on sait où, est-ce qu'on peut même l'imaginer, ce qu'on voudrait, où on irait ?
    Mais sans fin on en rêve... partir, très loin, très haut... là-bas fuir ! On le voudrait, on le veut, il le faut. Pas d'autre issue à cette vie des foules qui nous étouffe et nous oppresse... on s'élance, on va s'en aller seul et libre, plus aucun doute, on est en route...
    Pourquoi est-ce à cet instant justement qu'on aperçoit là-haut cette silhouette lourde et désarticulée, qui court sans pieds et s'élance sans mains, qui s'enfuit immobile - et nous ressemble tant ?

Publié dans Fables

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V
Très belle méditation sur ce personnage qui, en effet, n'a ni pieds ni mains... et qui luit dans la lumière comme une fuite imaginaire et impossible.
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B
En levant le nez vers le ciel on y découvre des êtres étranges qui semblent vouloir s'échapper, comme dans ce beau texte, partir oui, mais aussi en imagination comme évoqué dans l'un des<br /> commentaires. Bonne journée
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L
idéalement saisi sur fond bleu tranchant !
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N
Ouh. Une invitation à une salutaire introspection.
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N
Bonjour Carole,<br /> Drôle de tag... Il t'inspire comme d'habitude, tu aimes particulièrement les artistes de rues !<br /> Partir, courir jusqu'à en perdre haleine... Parfois je rêve aussi de m'évader.<br /> Bises, bonne journée !
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J
Vous vous trompez tous<br /> je sais où il va ce p'tit homme bleu<br /> il court chercher de la roquette<br /> qu'il mangera avec une bonne vinaigrette!<br /> Même à Paris la vie peut être doucette.<br /> <br /> (PS. doucette ou mache, roquette...au printemps petites salades bien agréables...)
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C
Je mesure la chance que j'ai d'avoir été cette silhouette en partance pour l'Australie.
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R
Votre article, Carole, m'invite à une seconde réflexion : heureusement, pour tous ceux qui ne le peuvent - mais aussi pour tous les autres -, l'on peut "partir", tous les jours, à l'instant que<br /> l'on se choisit, autant d'heures qu'on le souhaite et pour peu d'argent : il suffit d'ouvrir un LIVRE ... et tous les mondes s'ouvrent à nous !
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R
N'y avait-il pas une prison, jadis, rue de la Roquette ?<br /> Quel beau symbole de fuite que ce personnage peint là-haut ! Sans chaussures, pour ne point attirer l'attention
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L
Partir, oui, partir... et se dire qu'il est toujours possible de revenir :)
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A
Pour évoquer ce besoin de partir, de fuir,Souchon dit à peu près la même chose dans sa chanson "Portbail"<br /> "Je sais qu'tu sais<br /> Qu'on ira surement jamais<br /> Qu'les vagues, les landes<br /> C'est des lampions des guirlandes,<br /> Qu'on reste, toujours,vissé à quelque chose de lourd"
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C
<br /> <br /> Oui, c'est très proche. Merci.<br /> <br /> <br /> <br />
J
Paris rue de la "salade"... La nuit si un peu éclairé on doit penser à un cambrioleur... Qui n'a pas rêvé de fuir et puis.... Merci !
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A
Ce petit bonhomme va vraiment partir, et s'il le veut vraiment, lui viendront des pieds et des mains tels qu'ils ne les imaginait pas.<br /> Etonné de son audace, il repeindra sa vie aux couleurs de son choix avec difficulté mais aussi délectation, ne gardant que le meilleur de son passé.
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Z
: )
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