Nana
"Nana", pastel de Paule Buisson
pour Ivan et Florence
Cette petite fille, cette toute petite fille aux amulettes, c'est Nana.
Elle était venue de très loin jusqu'à nous.
Trois grains de verre et douze rangs de nattes pour affronter le mal. Un peu de sable du Niger au fond de ses yeux sombres. Et un grand coeur d'enfant qu'il a fallu ouvrir, un coeur tremblant qui ne savait plus battre.
Lorsqu'elle est arrivée en France, elle était si légère. Un brin de paille brune dans les grands bras qui la portaient.
C'était l'hiver, elle était presque mourante et il neigeait, pourtant elle souriait à tout.
Elle est repartie, guérie, avec le printemps qui devait l'emporter, petit oiseau d'un autre continent, riant au soleil revenu.
Maintenant son sourire nous manque mais nous savons qu'elle vivra.
Et surtout nous savons que l'on peut dire beaucoup de choses avec deux lettres, et que dans ce simple, très simple mot, "Nana", il y a toute la force de la vie, la beauté de la solidarité humaine, et la douceur de l'espérance.
Maintenant son sourire nous manque mais nous savons qu'elle vivra.
Et surtout nous savons que l'on peut dire beaucoup de choses avec deux lettres, et que dans ce simple, très simple mot, "Nana", il y a toute la force de la vie, la beauté de la solidarité humaine, et la douceur de l'espérance.