L'arbre mort
Rive de la Loire - île Beaulieu à Nantes
La mort l'avait saisi, il tombait lentement, seul et silencieux, tordant échevelé ses bois de cerf vaincu.
Et de l'autre côté, tant de vies empilées dans ces tours toutes nues, qui se cherchaient un nid. Ces voitures qui filaient, insectes de la rive, comme sur une paille. Ce grand train tout là-bas, s'avançant vers le pont, avec son poids d'humains à transporter plus loin.
Sous le ciel s'écoulait le bleu cru comme sang des fleuves éternels.
Ainsi on vit, ainsi on meurt. Au bord de l'eau tout comme ailleurs.