Comme un prisonnier
Je l'ai suivi un moment... avant de le doubler... Il avançait si lentement dans les allées du Jardin.
Il tenait ses mains dans son dos, comme un prisonnier.
Comme un prisonnier il savourait sans se presser ce moment de bonheur au jardin, ce doux chemin de vie, près du petit chien gris.
Comme un prisonnier, les deux mains nouées dans le dos, il savait qu'il faudrait retourner
tout à l'heure
après la promenade sous le ciel
à la solitude
à la vieillesse
à la souffrance
à l'ennui
à l'attente.
Et il courbait la tête sans révolte
fatigué résigné
comme un prisonnier
les deux mains serrées dans le dos
sur sa prière inexprimée.