A sac

Publié le par Carole

Décor "absurdographe" composé par J. Rigaudeau pour le Voyage à Nantes

Décor "absurdographe" composé par J. Rigaudeau pour le Voyage à Nantes

Mais qui donc - passant blagueur ou employé farfelu ? - qui donc avait eu l'idée de ce décor étrange, qui donc avait organisé là-haut cette curieuse mise à sac
A coup sûr celui-là avait lu dans son enfance ces histoires de Picsou où un vieil oiseau déplumé, aussi cupide et hargneux qu'un humain, transporte ses piscines de $$$$ dans de grands sacs à noyer le bonheur, sur lesquels, esclave de lui-même, il lui faut veiller nuit et jour - car gare - argh... grrrr ! - aux sombres Rapetout.
 
Sans doute en effet devrions-nous plus souvent nous rappeler ces bandes dessinées de notre enfance, et nous souvenir, quand nous rêvons sottement d'épargner pour plus tard, qu'aucun avare n'entassa jamais que des bulles - Oups !? - qu'effaça toujours le mot FIN - Couic !
 
-Et qu'on n'empoignera plus son pognon, et que le pèze ne pèsera plus rien de rien, quand on n'aura que les os sur la peau ? Tout de même... qu'un banquier nous le dise... 
-Un banquier, pourquoi pas ?
 
 
Quand je suis repassée, l'ara s'était envolé.
 
-Peut-être s'était-il souvenu qu'il était aussi bleu qu'un ciel en joie...
-Et qu'il savait voler !
-Et les sacs ?
-Sans doute s'étaient-ils renversés, conformément aux lois de la gravitation universelle, pour aller s'éventrer sur le sol - Boum ! Craac !! Pschiitt... - révélant aux passants ébahis leurs entrailles de paille.
-Il n'y avait donc vraiment rien dans ces sacs ?
-Il n'y a jamais rien.
-Mais ce rien, au moins reconnaissez-le, ce rien-là est si lourd...
 
 

Publié dans Fables

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M
Une photo, une histoire. Ton imagination est extraordinaire de richesse<br /> :)
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N
Comme quoi la poésie peut éclore sur le fumier de la finance - et une fois encore Carole est passée là au bon moment. Des pas aussi inspirés que la plume...
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Q
Tu m'as finalement fait rire... il n'y a jamais rien dans les sacs qu'on abandonne et je suis contente que l'oiseau se soit envolé. :)<br /> Merci pour cette page, Carole.<br /> Passe une douce journée.
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A
Je m’en doutais ! Evidemment ! Ces sacs malingres contenaient les aides sociales distribuées à ces salauds de pauvres : 9.000.000 en France…<br /> Un pognon de dingue ! Ils sont trop riches. Heureusement, l’élite, ceux qui savent puisqu’ils dirigent, vont remédier à cela bientôt…
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J
Ah, Picsou, quand tu nous tient...
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A
Un billet d'humeur et d'humour pétillant comme des bulles...de BD qui n'exclut pas la sagesse, non il n'y a jamais rien dans les sacs même lorsqu'ils sont bourrés de "pognon".
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C
«La peste soit des avares et des avaricieux !»
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