Banc'al

Publié le par Carole

Banc'al
Je l'ai vu au Jardin des Plantes.
Oh, certes, il n'aurait pas cassé trois pattes à un canard. Faisant le pied de grue, il attendait sur ses béquilles, incertain, vacillant.
Il était né pour ramper sur le sol, après tout, dans la boue et la paix, et voilà qu'il lui était poussé, au lieu d'une griffe de lézard, ce grand pied de statue qui voulait qu'il s'élève.
Nain affligé d'une patte de géant, il ne savait qu'en faire.
Banc'al - comme tant d'autres - il n'avait reçu du destin que ces dons incomplets qui nous font trébucher avant même d'avoir pris notre élan. 

Publié dans Nantes

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C
Un banc qui pourrait se métamorphoser en balançoire pour une nouvelle vie.
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P
Un banc qui était surement un peu surmené alors il à levé le pied :-)
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G
....pour l'hiver banc comme neige
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M
Pas géant mais... Poète peut-être!
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F
Encore un malheureux!! c'est comme à Nîmes, c'est folie avec les travaux!!je me demande si tout sera fini pour le Féria!! Bisous Fan
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F
pauvre banc
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Z
touché! (touchée...)
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R
"Banc'al - comme tant d'autres", écrivez-vous.<br /> Tout est là dans votre réflexion sur l'Humanité, dans ce "comme tant d'autres ...
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L
Délaissé par le passant, il vivra sa solitude boiteuse comme l'enfant, incertain sur sa jambe trop courte, regarde les autres jouer à la récréation.
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Q
Incroyable image... et texte magnifique.<br /> Merci, Carole.
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A
Bravo Carole , vraiment, c'est un beau poème sur un thème émouvant.
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N
Où l'absurde s'invite, <br /> ton regard voit le mythe!<br /> ** )
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A
Mince, le pauvre. Il faudrait demander au Docteur Curt Connors de passer par là...
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J
Bancal il l'est pour l'heure... en drôle d'équilibre sur son pied du milieu dans son milieu aride, le pauvre, merci Carole, bien vu !
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