Banc
J'aime, au Jardin, regarder les gens qui regardent. J'aime les contempler, ceux qui contemplent.
Et j'aime, dans les vieilles allées redessinées par Claude Ponti en sourire et en fantaisie, suivre des yeux ceux qui viennent s'asseoir sur ces étranges bancs de bois ondulant comme la houle.
Ils s'étaient assis l'un à côté de l'autre, le vieil homme et l'enfant. L'un s'était posé tout en bas, près de la terre vivante. l'autre s'était placé plus haut, un peu plus près du ciel. Et ensemble, pour un moment si peu de temps rien qu'un instant, immobiles dans le grand flot des jours, ils regardaient le monde depuis la même vague.